Sept mois après les Jeux olympiques, les automobilistes d’Île-de-France retrouvent les voies réservées. Mais cette fois-ci, la mesure est expérimentée durant trois ans. Dès ce lundi 3 mars 2025, il sera nécessaire d’effectuer un trajet en covoiturage sur les tronçons des autoroutes A1 et A13 situés autour de Paris et sur le périphérique aux heures de pointe. Dévoilée en 2023, la mesure s’inscrit dans l’héritage olympique souhaité par la Ville de Paris. Voici les changements auxquels doivent s’attendre les arpenteurs des axes franciliens.
Seulement aux heures de pointe sur le périphérique
Sur l’A1, la voie réservée au covoiturage sera activée de 6h30 à 10 h entre Roissy (Val-d’Oise) et Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). Elle couvrira 11,3 kilomètres. Dans l’autre sens, une section de 3 kilomètres entre Saint-Denis et la liaison avec l’A86 sera dédiée aux automobilistes qui partagent la route de 17 à 18h30. Au nord-ouest de Paris, une portion de 7 kilomètres de l’A13 entre Rocquencourt et Saint-Cloud (Hauts-de-Seine) devra être empruntée par les covoitureurs entre 7h et 10h.
Ces axes, gérés par la Direction des routes d’Île-de-France (DiRIF), sont distincts du périphérique, exploité par la Ville de Paris. Mais les deux institutions ont trouvé un terrain d’entente. Ainsi, la municipalité parisienne a décidé de mettre en place une file dédiée entre la porte de Bercy et la porte de Sèvres, soit 26 kilomètres de route. À l’instar de l’A1 et de la l’A13, les taxis, les pompiers, les ambulances, les policiers et les personnes en situation de handicap pourront embrasser cette voie. En revanche, les poids lourds ne pourront pas circuler dessus. Elle sera activée du lundi au vendredi, de 7h à 10h30 et de 16h à 20 heures.
Pour se repérer, les autorités vont mettre en place une signalétique particulière. L’ouverture de la voie sera marquée par la présence d’un losange blanc dans un carré bleu. Avant cela, des panneaux avertissant du début de file seront présents sur le parcours. La fin de l’activation, représentée par un trait rouge sur le losange blanc, permettra à tous les automobilistes de circuler sur la voie de gauche.
135 euros d’amende dès le 1er mai
Que les automobilistes se rassurent : les amendes ne pleuvront pas dès ce lundi 3 mars. Deux mois de tolérance leur seront accordés. Puis, dès le 1er mai, les contrevenants se verront infliger une amende de 135 euros. L’identification sera établie à l’aide de vidéo-verbalisation. Ce système, équipé de caméras, constatera la présence d’une ou plusieurs personnes dans le véhicule et de lire les plaques d’immatriculation. L’infraction sera soumise à la vérification d’un agent.
Selon la Ville de Paris, qui a déjà abaissé la vitesse maximale sur le périphérique à 50 km/h, cette mesure permettra de réduire les émissions de gaz à effet de serre. De son côté, la Région Île-de-France est opposée à ce dispositif. Des rapports évaluant son efficacité seront dressés en septembre 2025, en décembre 2025, puis en mars 2026.