C’est une membre du jury des trophées littéraires des NAM, une fidèle de la cause arménienne, une chroniqueuse de choc – pour « Le Nouvel Esprit public » de Philippe Meyer, par exemple- , une essayiste engagée, une femme politique de conviction surtout. Depuis près de deux décennies, Lucile Schmid met ses idées au service de l’Ecologie. Aujourd’hui, on la retrouve au côté du philosophe Dominique Bourg, en quatrième place sur la liste « Urgence écologie » soutenue par l’ex-ministre de l’environnement Delphine Batho. L’énarque, spécialisée d’abord sur les questions internationales et européennes, bat actuellement la campagne en vue des élections du 26 mai prochain. Avec 5% des voix pour sa liste, l’ex-élue locale et régionale (2004-2016) à Vanves dans les Haut- de-Seine où elle vit, entrera au Parlement européen.

Bien sûr, elle y défendra l’écologie, dans toutes ses dimensions. Car Lucile réfléchit depuis des années à cette thématique. Elle a écrit plusieurs essais sur la nécessité d’ouvrir l’Etat à la société, les sujets d’égalité et les enjeux démocratiques de l’écologie notamment dans la revue Esprit. Cette intellectuelle a eu aussi l’occasion de faire partager ses réflexions au sein de la Fondation de l’écologie politique qu’elle a cofondé en 2013, du think tank La Fabrique écologique ou de la Fondation verte européenne dont elle a été l’une des co-présidente.

Mais Lucile, bien plus qu’un imposant CV, c’est d’abord une femme de cœur, toujours souriante, chaleureuse et d’une grande simplicité. Une militante des droits de l’Homme qui défend, avec constance, ceux des Arméniens. Un combat pas toujours facile lorsqu’il s’agit, par exemple, d’affronter André Santini au nom du parti socialiste et des écologistes aux législatives de 2002, 2007 et 2012. Cette fois-ci, bien qu’elle ne soit pas tête de liste, la candidate prend un certain nombre d’engagements.

Ainsi, elle se prononce pour que le 24 Avril fasse l’objet d’une « commémoration de manière transpartisane au Parlement européen » et que ce « moment de silence » coïncide avec des commémorations dans chaque parlement national en Europe. Elle approuve également l’idée de voir l’UE apporter une aide financière à l’Arménie, propose par ailleurs de lutter contre les tentatives de corruption d’Etats comme l’Azerbaidjan au sein des instances européennes grâce à la création d’un « lobby-leaks avec les ONG qui se battent contre l’influence des multinationales auprès des parlementaires ». Elle trouve légitime que « le Parlement européen puisse envoyer des députés » en Azerbaidjan où « les persécutions vis-à-vis des Arméniens organisées par le Président azerbaïdjanais Aliyev ne se sont jamais démenties ». Et ce, afin d’ » évaluer sur le terrain la situation de ces persécutions et marquer fermement le rejet de pratiques en contradiction flagrante avec les valeurs de l’Union européenne. » On ne saurait mieux dire.....

Marie-Aude Panossian