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Le saviez-vous ? A la frontière de Vanves, la Tour Insee a été transformée en foyer d'accueil. C'est une très bonne décision

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Tour Insee à Malakoff : les 340 places d’hébergement déjà pourvues

>Île-de-France & Oise>Hauts-de-Seine|Anissa Hammadi| 04 janvier 2019, 21h10 | MAJ : 04 janvier 2019, 21h52 |2
Malakoff, le 4 janvier 2019. Julien Denormandie, le ministre de la Cohésion sociale et du logement, dans une chambre hébergeant une famille. LP/A.H.
 

En une semaine, l’ancien siège des statisticiens réquisitionné par l’Etat a fait le plein. Ce vendredi, les occupants ont profité de la visite du ministre Julien Denormandie pour pointer les dysfonctionnements du lieu d’accueil.

Ils ont la chambre 110 ou E40, comme à l’hôtel. Mais ces numéros de porte ne sont que des vestiges du fief des statisticiens de l’Insee, qui ont quitté la vétuste tour de Malakoff pour rejoindre Montrouge.

Désormais, Aysé, Cheikhou et d’autres parents en difficulté vivent dans ces anciens bureaux, transformés depuis le 27 décembre en centre d’hébergement d’urgence géré par l’association Alteralia.

Une semaine après son ouverture, il affiche déjà complet. L’Etat a réquisitionné ces locaux, dont il est propriétaire, afin de créer à la base 300 places destinées aux familles et aux hommes isolés sans-abri ou en situation précaire, dans le cadre du plan hiver (lire ci-contre). La moitié de la population vient des Hauts-de-Seine, l’autre de Paris. Ensuite, 40 places supplémentaires ont été ouvertes pour des migrants.

Au total, 146 adultes et 130 enfants, dont 51 de moins de cinq ans, sont installés dans le bâtiment. « Le rôle de l’Etat, c’est de pouvoir apporter des solutions et de continuer à ouvrir des places durant cette période hivernale » souligne Julien Denormandie, ministre de la Cohésion des territoires chargé du logement, qui a visité le centre ce vendredi.

Manque de sanitaires

Certains occupants ont profité de son passage pour évoquer les multiples couacs : une cantine trop exiguë d’une quarantaine de places ou des sanitaires en nombre nettement insuffisant, et donc vite insalubres. « Pour deux nuits, ça va, mais sur du long terme les conditions de vie sont très mauvaises », déplore Farhad qui, comme les autres migrants isolés, se retrouve dans un dortoir commun improvisé.

Christophe Auger, délégué général de l’association Alteralia, reconnaît que le centre d’hébergement nécessite des améliorations, malgré le petit mois de travaux. « Nous agissons et nous allons être pédagogues. Nous avons déjà prévu de créer des sanitaires supplémentaires, de déménager la cantine et de faire du curage préventif en sous-sols pour éviter que les toilettes ne se rebouchent ».

Amiante : une présence « résiduelle »

Le choix du lieu suscite aussi des questions chez certains. « Ce bâtiment est bourré d’amiante et on y loge des SDF. Symboliquement, ça veut dire quelque chose, interpelle Quentin Durand-Moreau, médecin du travail et secrétaire national de la commission internationale de la santé au travail. Même sans toucher aux murs, des fibres restent en suspension ».

A la préfecture des Hauts-de-Seine, on assure que le bâtiment a été désamianté au début des années 2000 et que la présence d’amiante est « résiduelle » et « sans danger pour la santé ». « Il n’y a pas de risque car l’amiante est en sous-sol », confirme le ministère de la Cohésion des territoires.

Amiante ou non, le centre d’hébergement fermera ses portes le 30 juin. Puis le site sera « probablement » en partie détruit pour être réhabilité en bâtiment ministériel.



05/01/2019

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