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Grêve des professeurs au Lycée Michelet à Vanves ?

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Hauts-de-Seine: les profs passent la «nuit» au lycée

>Île-de-France & Oise>Hauts-de-Seine|Anissa Hammadi| 12 février 2019, 21h53 |1
Vanves, le 12 février 2019. Une vingtaine d'enseignants du lycée Michelet, comme dans d'autres établissements du sud du département, ont occupé la salle des professeurs toute la soirée pour protester contre la réforme des lycées. DR
 

Les enseignants de cinq lycées du sud du département occupent ce mardi soir leur établissement pour protester contre la « loi Blanquer ».

Certains professeurs ont prévu leur sac de couchage. Pour le symbole. Car au lycée Michelet, à Vanves, l’opération « nuit des lycées » a un peu galvaudé son nom et s’est résumée à une soirée d’occupation. Ce mardi soir, une vingtaine d’enseignants ont veillé jusqu’à 22 heures environ en salle des profs pour protester contre la réforme des lycées.

A l’origine, ils souhaitaient organiser une soirée d’information avec les parents et les élèves. « Le directeur n’a pas répondu à notre mail, et il est arrivé dès 18 heures devant le portail pour bloquer l’entrée aux personnes extérieures », déplore une enseignante.

D’autres établissements dans le sud du département ont suivi le mouvement : les lycées Lakanal et Marie-Curie à Sceaux, Jacques-Monod à Clamart, Descartes à Antony et Maurice-Genevoix à Montrouge. Seuls les enseignants du lycée clamartois ont eu l’autorisation d’occuper les lieux.

« Michelet a la capacité de gérer plusieurs options, mais ce n’est pas le cas partout »

A Vanves, les rares parents d’élèves à avoir fait le déplacement ont trouvé porte close. La veille, le directeur leur avait envoyé un mail pour leur demander de « dissuader » leurs enfants de participer à cette action « illégale, dangereuse », « dont personne ne peut garantir un déroulement paisible ». « Je suis surpris de l’argument sécuritaire alors que nous sommes de simples parents... », réagit Philippe, père d’un élève en seconde.

Lui s’interroge sur la suppression des filières (L, ES, S) au profit des trois « spécialités » que les élèves devront choisir et qui diffèrent selon les établissements. « Michelet a la capacité de gérer plusieurs options, mais ce n’est pas le cas partout. Cela pourrait créer une rupture d’égalité », s’inquiète-t-il.

Pour certains profs, la loi veut « museler leur liberté d’expression »

Bien d’autres points suscitent le courroux des professeurs. Parmi eux, l’article 1 du projet de loi « Pour une école de la confiance », présenté à partir d’hier à l’Assemblée Nationale (un hasard du calendrier qui « tombe bien » pour les organisateurs de la nuit des lycées). En appelant à « l’exemplarité » de la communauté éducative, la loi Blanquer « veut museler la liberté d’expression des professeurs », estime Thibaut Ackermann, professeur de chimie au lycée Michelet, syndiqué au SNES.

Au lycée Lakanal de Sceaux, où une trentaine d’enseignants participaient à une assemblée générale jusqu’à 21 h 30, on dénonce une « réforme budgétaire » appliquée « à la va-vite ». « Nous perdons 45 heures par semaine, nous allons devoir supprimer les demi-groupes. Et concernant la réforme du bac, nos élèves sont inquiets, constate une professeure d’histoire-géographie, déléguée FO. Ils ne savent pas quel sera le contenu de ces nouvelles épreuves, les fameuses spécialités. Et nous non plus ».

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13/02/2019

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