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Vélib’, « free-floating » : mauvaise passe pour le vélo en libre-service

Publié le 15/01/2018 • Par Arnaud Garrigues • dans : Actualité Club Techni.Cités, France

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Velib
 

Impossibilité de trouver des Vélib' pour les utilisateurs de ce service étendu désormais à la métropole parisienne, lancement puis retrait des offres de vélos en "free-floating"... Décidemment, les temps sont durs pour les opérateurs et les usagers des services de vélos partagés.

 

Cela fait plusieurs semaines que les utilisateurs du service Vélib’ cherchent désespérément à se procurer l’un des exemplaires du nouveau vélo en « libre service» (VLS) parisien. Une appellation bien mal choisie en l’occurrence, tant la mise en service a du mal à se faire …

La maire de Paris, Anne Hidalgo, et le président de la métropole du Grand Paris, Patrick Ollier avaient pourtant inauguré en grande pompe la version 2 du Velib’ le 25 octobre dernier, mais il semble que l’intendance n’ait pas suivi. Le consortium Smoovengo, vainqueur de ce marché public, devait en janvier avoir renouvelé 600 des 1 400 stations prévues.

Mais il  accuse un sévère retard : seulement 68 stations sont opérationnelles alors que l’ancien opérateur JCDecaux en aurait déjà libéré près de 1 200, selon un article du Télégramme.  Ces derniers jours, Smoovengo a d’ailleurs ramené son objectif de 600 à 300 stations, mais il apparaît difficile qu’il y arrive.

La marche était-elle trop grande pour les entreprises de ce consortium, et particulièrement pour Smoove, petite PME héraultaise dont on ventait la victoire contre Goliath, alias JCDecaux ? Sans doute, car malgré les qualités de son Velib’2, Smoovengo (1) n’a pas le savoir-faire de JCDecaux pour réaliser de manière quasi invisible une opération massive de renouvellement, comme le géant de l’affichage publicitaire l’a fait récemment pour les abris bus parisiens.

Pour expliquer son retard, Smoovengo a évoqué les difficultés liées à l’augmentation de la puissance électrique des stations qui rechargeront un parc de vélos à 30% électriques (qui nécessite une adaptation et un renforcement du réseau avec Enedis).  La deuxième cause de ce retard serait lié à un recours de JCDecaux.

Un million d’euros de pénalités

Mais les déboires de Smoovengo ne s’arrêtent pas là, car l’association d’usagers Paris en selle dénonce également les bugs à répétition de la nouvelle application pour smartphone du Vélib’, et la hausse du tarif d’abonnement du Velib‘.

Face à ce retard et à la monté de la grogne des utilisateurs, la Ville de Paris et le Syndicat métropolitain (Autolib’ Vélib’ Métropole) ont tous deux indiqué que des pénalités financières seraient appliquées. Elles s’élèveraient, selon le contrat signé entre les parties, à 50 000 € par station lorsque moins de 200 stations sont manquantes. Au-delà, c’est un forfait d’un million d’euros qui devrait s’appliquer …

« Free floating » opportuniste

Ce raté au démarrage a déroulé un tapis rouge aux nouveaux concurrents de ce service public. Gobee Bike, Ofo, Obike : ils sont trois opérateurs privés en « free floating » à avoir visé cette période du renouvellement des Vélib pour lancer leur offre de vélos en libre-service, réussissant ainsi à s’installer très rapidement dans le quotidien des Franciliens.

Pour autant, tout n’est pas rose pour ces opérateurs venus d’Asie qui, à renfort de capitaux énormes (on parle de centaines de millions d’euros voire même d’un milliard d’euros pour Ofo, comme l’explique cet article des Echos ) déversent des milliers de vélos dans les villes du monde entier, et en France, à Paris, Lille, Metz ou encore Reims. Le grand avantage de ce système, c’est l’extrême souplesse du dispositif, le vélo étant déposé dans la rue et déblocable à l’aide d’une simple application smartphone. Pas de génie civil et de stations à construire donc.

Le vandalisme a raison de Gobee Bike

Pour autant, tout n’est pas rose pour ces opérateurs asiatiques, car leurs vélos sont nettement plus sensibles aux actes de malveillance. Quand on sait que le Vélib (version JCDecaux) a vu son parc de VLS vandalisé à hauteur d’environ 70 % par an (chiffre que l’ancien opérateur rechignait à communiquer mais qui était évoqué dans un rapport de l’inspection générale de la Ville de de Paris), un tel destin pour ces offres en free floating était à attendre. Même s’il est vrai que JCDecaux n’avait connu un tel niveau de détériorations qu’à Paris  (JCDecaux est présent dans de nombreuses villes françaises – Toulouse, Lyon…).

A Reims justement, 95% des vélos de Gobee Bike ont été vandalisés ou volés, incitant l’opérateur a annoncé d’ores et déjà son départ, tout comme à Lille. « Ces dernières semaines, le vandalisme et les dégâts causés à notre flotte ont atteint des limites que nous ne pouvons plus surmonter », explique la société au journal Les Echos, dans un article qui souligne le grand flou régnant autour du modèle économique du « free floating » et le manque de rentabilité actuel de ces entreprises.

En Chine, la guerre entre les acteurs privés du « free-floating » est tellement rude que certains opérateurs se retrouvent sur le carreau, générant des montagnes de vélos hors service – comme le montre en photo cet article du Guardian.

Un véritable gâchis, alors que l’aspect le plus intéressant de ce système de vélos partagés est justement d’éviter la possession d’un vélo et donc d’avoir un impact moindre sur les ressources naturelles. Non, décidement, ça ne tourne pas rond, en ce moment, pour le vélo en libre-service …



16/01/2018

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