« Ni maire, ni parlementaire, ni chargé d’organiser les primaires. Nous, nous sommes à l’image des habitants et nous vivons les mêmes problématiques au quotidien ». Ce jeudi, au QG de campagne parisien de Claude Bartolone, les socialistes des Hauts-de-Seine présentaient leur liste pour les élections Régionales.

L’occasion pour la tête de liste Nadège Azzaz d’épingler la droite départementale. « Nous sommes dans un département riche mais dont les richesses ne profitent encore qu’à quelques-unes », martèle la conseillère municipale d’opposition de Châtillon qui veut « faire de l’égalité la matrice de cette campagne ». « Opposition », un terme qui revient souvent au moment de la présentation des trente noms de cette liste. Car après les municipales et les départementales, les socialistes du 92 sont quasi absents de l’exécutif local. « Nous sommes surtout totalement libérés », estime Roberto Romero, vice-président de la Région et 2^e de liste. Il fait partie des quatre sortants avec les socialistes Judith Shan, Benoit Marquaille et l’écologiste Janine Maurice-Bellay, élue précédemment à Paris et qui a rejoint la liste des Hauts-de-Seine à la faveur de l’alliance avec les anciens Verts désormais réunis sous la bannière Union des démocrates et écologistes (UDE).

S’ils savent que dans le département la droite domine largement, les socialistes ne perdent pas de vue leur objectif : mobiliser au maximum l’électorat de gauche face à Valérie Pécresse, présentée comme « la candidate de Nicolas Sarkozy ». Pour cela, les socialistes dénoncent « les points de programme incohérents et irréalisables » de leurs adversaires. Comme « la méconnaissance absolue de l’utilisation des fonds européens », estime Roberto Romero qui parle d’une « droite punk, une droite No future! » Avant de s’interroger à plusieurs reprises sur la présence d’élus UDI tels que Chantal Jouanno sur la liste de la droite. « Un étrange mélange entre pro-mariage pour tous et pro - manif pour tous », tacle-t-il.