VANVES ACTUALITE

VENDREDI 22 MARS 2019. Solidarité en Ile-de-France ?

informations vues sur le site du Parisien :

Ile-de-France : les départements les plus riches aideront les plus pauvres

>Île-de-France & Oise>Seine-Saint-Denis|Anthony Lieures| 21 mars 2019, 18h15 | MAJ : 21 mars 2019, 23h03 |5
Bobigny, archives. Le fonds de solidarité interdépartemental permettra, par exemple, de financer une partie du prolongement du tramway T1. LP/E.M.
 

Une enveloppe de 150 millions d’euros sera consacrée cette année au budget du nouveau «fonds de solidarité interdépartemental». Sans surprise, le principal contributeur est le 92 (62 millions d’euros). Quand le 93 en sera le premier bénéficiaire.

Pourquoi les départements les plus riches de la région parisienne - les Hauts-de-Seine et les Yvelines - ont-ils décidé d’aider les collectivités les plus pauvres, comme la Seine-Saint-Denis ?

Cjeudi matin, les premiers projets qui seront soutenus par le tout nouveau fonds de solidarité interdépartementale ont été dévoilés après son conseil d’administration, organisé au Stade de France.

Le budget 2019 sera doté de 150 M€, afin d’aider des dizaines de projets partout en Ile-de-France. Mais tous les départements ne seront pas logés à la même enseigne, et ils ne contribueront pas, non plus, de la même manière.

Sur 150 M€, le 92 en investira presque la moitié

L’écart est même spectaculaire : quand le conseil départemental des Hauts-de-Seine investira 62,3 M€, les Yvelines, deuxième plus gros contributeur, ne mettront que 27 M€. Les autres sont encore plus loin derrière : Val-de-Marne (16 M€), Seine-Saint-Denis (13,5), Seine-et-Marne (13,1), Essonne (9,6) et Val-d’Oise (9,2).

Lire notre dossier

Quel intérêt pour le 92 ou le 78 de partager autant ? « Il y en a plein, répond le président LR des Hauts-de-Seine, Patrick Devedjian. C’est sans doute généreux (sourire), mais nous pensons que cela vaut le coup. Ce qui se passe dans les Hauts-de-Seine déborde sur la Seine-Saint-Denis, et réciproquement. Je ne peux pas me désintéresser de ce qui se passe chez mes voisins. »

Mais difficile de ne pas y voir un message à l’Etat, alors que les départements de petite couronne sont entrés en résistance en 2017 contre leur possible disparition, préconisée dans un rapport du préfet de région.

« Nous prétendons que nous connaissons nos territoires mieux que quiconque, insiste Patrick Devedjian. Nous y sommes profondément impliqués et nous sommes les mieux placés pour prendre les décisions. »

«Cette solidarité, cela fait des années que nous la réclamions»

Et ne cherchez pas une voix divergente à l’autre bout de l’échiquier politique. « Quand notre disparition a été évoquée, on nous a dit qu’il y avait tellement d’inégalités en Ile-de-France que cela permettrait d’aboutir à une répartition plus harmonieuse, rappelle le président PCF du Val-de-Marne, Christian Favier. Mais moi, j’ai plus confiance dans mes collègues pour construire un outil de solidarité que dans l’Etat, qui aurait ponctionné nos moyens pour d’autres utilisations, pas forcément au service des populations. »

Si les départements les plus riches bénéficieront (quand même) de quelques financements, pour la Seine-Saint-Denis, c’est le jackpot. Le 93 recevra plus de 39 M€ pour ses projets.

« Cette solidarité, cela fait des années que nous la réclamions, explique son président PS Stéphane Troussel. Et c’est une démonstration que nos collectivités sont plus en capacité de faire avancer les choses que l’Etat lorsqu’il a voulu le faire. »

-

Saint-Denis, le 21 mars 2019. LP/A.L.

COMMENT CA MARCHE ?

Chaque année, les sept départements franciliens alimenteront le fonds de solidarité en proportion de leurs moyens.

Pour le budget 2019, chaque collectivité a engagé très précisément 7 % de son épargne nette 2016, auxquels elle a ajouté 5 % de la moyenne des investissements qu’elle a enregistrée sur la période 2015-2017.

Unanimité requise

À noter que chaque décision doit être prise à l’unanimité du conseil d’administration, composé des sept présidents des conseils départementaux.

Si la gouvernance sera tournante, la toute première présidente est Marie-Christine Cavecchi (LR), qui est à la tête du département du Val-d’Oise. Le siège du fonds a d’ailleurs été installé dans ses locaux, à Cergy.



22/03/2019

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 106 autres membres