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Gabriel ATTAL, député de Vanves, futur Président du groupe La République en Marche à l'Assemblée Nationale ?

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La rentrée des députés En Marche perturbée par l'élection au Perchoir

Gregoire Poussielgue Le 09/09 à 16:40
 
 
 

Les députés de la majorité font leur rentrée cette semaine. Après le chaos de la fin de session, en juillet dernier, ils réattaquent sur une note fébrile.

Il n'y a pas que l'exécutif pour qui la rentrée est agitée. Le séminaire des parlementaires de la République en marche (LREM) qui s'ouvre ce lundi, à Tours, promet lui aussi d'être animé. Au menu, la désignation du candidat de la majorité pour la présidence de l'Assemblée nationale et le remplacement de François de Rugy, parti au ministère de la Transition écologique.

Le gagnant sera assuré de remporter le Perchoir lors du vote programmé mercredi au Palais-Bourbon, à l'ouverture de la nouvelle session parlementaire. Après avoir pris de l'ampleur au cours des derniers jours, la candidature de Barbara Pompili vient brouiller le scénario d'une élection dans un fauteuil de  Richard Ferrand , candidat désigné et soutenu par l'Elysée. Cendra Motin, députée de l'Isère, et Philippe Folliot, son homologue du Tarn, sont également sur les rangs, mais leurs chances de l'emporter sont quasi-nulles.

Fragilité et fébrilité

Les quelque 250 députés LREM attendus à Tours voteront lundi matin, avec un éventuel second tour programmé dans l'après-midi si besoin. Cette course au Perchoir vient révéler, d'une part, les fragilités de la majorité, loin d'afficher une unité forte, et, d'autre part, une certaine fébrilité, comme le montre le brusque retournement de la candidate Yaël Braun-Pivet.

Jeudi dernier, après avoir eu des mots très durs contre Richard Ferrand, la présidente de la Commission des lois s'est ralliée à sa candidature quelques heures après, jurant n'avoir eu aucune pression de l'Elysée ou de Matignon. Cet épisode en a désarçonné plus d'un. « On parle quand même de l'élection du quatrième personnage de l'Etat », rappelle un membre de la majorité.

 

Ferrand ne fait pas l'unanimité

Si la candidature de Richard Ferrand est légitime compte tenu de son compagnonnage avec Emmanuel Macron - il a été l'un des premiers parlementaires à le soutenir -, elle vient aussi heurter le discours sur la parité. Et certains députés n'oublient pas que l'affaire des Mutuelles de Bretagne dans laquelle il est mis en cause, aujourd'hui délocalisée à Lille, plane au-dessus de la tête du député du Finistère.

Plusieurs parlementaires soutiennent Barbara Pompili, écologiste passée par EELV, ancienne secrétaire d'Etat sous François Hollande. Ils souhaitent qu'une femme accède pour la première fois au Perchoir et, dans la foulée de la  démission de Nicolas Hulot , que les questions écologiques soient mieux portées au Palais-Bourbon. « Une femme parmi les quatre premiers personnages de l'Etat serait un signal fort pour la parité. Son engagement écologique affirmerait la priorité politique de l'Assemblée nationale sur ce sujet », a ainsi déclaré sur Twitter la députée de Loire-Atlantique Sandrine Josso.

L'exécutif inquiet

Le spectacle donné par cette élection inquiète l'exécutif. Celui-ci a besoin d'une majorité soudée après une fin de session chaotique en juillet dernier, à la suite de l' affaire Benalla , alors qu'il doit faire face à l'effondrement de sa  cote de popularité . Une élection de Barbara Pompili viendrait perturber un peu plus une rentrée considérée par tous comme chaotique. « Richard Ferrand est le tout premier des marcheurs. Une défaite serait un message catastrophique envoyé à Emmanuel Macron », estime un conseiller du gouvernement.

Les scores du vote de lundi seront examinés de près. En juin 2017, François de Rugy avait obtenu 153 voix au premier tour parmi les nouveaux députés de la majorité. Richard Ferrand espère faire mieux. « S'il est bien élu, ce sera une bouffée d'air », estime-t-on.

Présidence du groupe

Mais s'il est élu, une autre course s'ouvrira : celle de la présidence du groupe. Déjà, de nombreux prétendants se sont positionnés. Pas moins d'une dizaine de noms circulent, de Gabriel Attal à Aurore Bergé, en passant par Sophie Errante, Gilles Le Gendre, Laetitia Avia ou encore Bruno Bonnell... « Ces candidatures expriment plus des ambitions individuelles qu'autre chose », dénonce un proche de l'exécutif. Tous les prétendants attendent l'élection au Perchoir pour sortir du bois.

Après, il sera temps de passer au fond. La session s'annonce chargée, entre la loi Pacte, attendue pour la fin du mois de septembre, et le début du marathon budgétaire. Le Premier ministre Edouard Philippe s'exprimera devant les députés mardi matin. Il devra redonner le cap à des députés LREM déboussolés par l'affaire Benalla, et qui attaquent l'an II de la mandature en se cherchant un peu. De son côté, le gouvernement a remis à 2019 l'examen de la réforme des institutions, bloquée à l'Assemblée après l'affaire Benalla. Histoire de ne pas compliquer un peu plus une rentrée qui l'est déjà assez.

Grégoire Poussielgue

@Poussielgue

 

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10/09/2018

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