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Vanves : elle avait perdu un œil sous les coups de son mari

>Île-de-France & Oise>Hauts-de-Seine|Valérie Mahaut| 16 mai 2018, 20h32 | MAJ : 16 mai 2018, 20h36 |0
Nanterre. Au premier jour de son procès, qui doit s’achever vendredi, l’accusé nie les coups portés à sa femme et crie à l’injustice. LP/V.M.
 

Le procès de Karim M. s’est ouvert ce mercredi devant la cour d’assises des Hauts-de-Seine pour les violences infligées à sa femme dans le huis clos de leur appartement.

Immobile, l’émotion verrouillée sous des traits figés, elle a assisté au premier jour du procès de son mari violent depuis un banc réservé au public. La réserve de cette femme brisée, mutilée, tranche avec les emportements de l’accusé qui crie à l’injustice dans le box de la cour d’assises des Hauts-de-Seine, où il est jugé depuis ce mercredi. Karim M., 46 ans, nie avoir frappé sa femme si fort qu’elle en a perdu un œil. Cet ultime épisode de violences a, comme toujours, eu lieu dans le huis clos de l’appartement du couple, à Vanves. C’était le 10 juin 2016 et il s’en est fallu de peu pour qu’il passe inaperçu.

Hospitalisée pour sa grave blessure à l’œil, Faïza avait annoncé être tombée dans la baignoire. « Son mari passait ses journées à son chevet, témoigne une infirmière à la barre. Le soir, il partait avec la clé du placard où étaient rangées les affaires de la patiente… ce n’était pas normal. Après, elle a fini par dire qu’elle avait reçu un coup, puis que c’était son mari. » Le 10 juin, Karim l’avait frappée avec un téléphone portable transformé en véritable « massue ». Parce qu’elle avait osé appeler sa banque en son absence. Elle n’en avait pas le droit. Pas plus qu’il ne lui était permis de sortir. Ou alors nécessairement accompagnée de ce mari épousé en 2004, et voilée.

 

Les services sociaux, « des charlatans »

Le simple rappel de ce détail du voile fait bondir l’accusé dans le box. Agitant les bras, il traite le policier qui témoigne maintenant de « menteur », jure qu’il n’est « pas radicalisé » et peine à se calmer quand la présidente lui rappelle que la religion n’est pas la cause de sa présence dans le box. L’énervement monte encore d’un cran lorsqu’il est question des violences infligées à ses cinq enfants, placés depuis quatre ans. « C’est faux, ça me crève le cœur », lance l’accusé après avoir qualifié les services sociaux de « charlatans qui ont bousillé [s] a vie ».

S’il reste sur sa ligne de défense, l’accusé ne reconnaîtra pas que sa femme était « sous emprise » comme l’ont analysé les assistantes sociales et le personnel de l’Escale, l’association qui aidé Faïza à quitter le foyer. Pas plus qu’il n’admettra les coups répétés, les insultes constantes, et ce passage à tabac d’août 2015 pour lequel il comparaît aussi.



17/05/2018

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