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Informations vues sur un blog hébergé par le Monde :

Un copropriétaire transforme ses appartements en «hôtels studios meublés »

 
 
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En 2008, M. X, dirigeant d’une société immobilière, a l’idée de proposer à la location de courte durée des studios meublés situés près du Parc des expositions de la Porte de Versailles, à Paris. Pour ce faire, il procède à la division de quatre appartements, dont il est propriétaire, à Vanves (Hauts-de-Seine), en studios, sans en demander l’autorisation préalable au syndic.
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Plusieurs copropriétaires l’assignent devant le tribunal de grande instance de Nanterre, afin qu’il soit condamné à remettre les appartements en l’état. Ils sont déboutés le 15 décembre 2011, et font appel. 

Ils accusent M. X d’avoir violé l’article 9 de la loi du 10 juillet 1965, selon lequel « chaque copropriétaire use et jouit librement des parties privatives et des parties communes, sous la condition de ne porter atteinte ni aux droits des autres copropriétaires ni à la destination de l’immeuble ». Ils estiment qu’il a porté atteinte à la destination de l’immeuble.

Ils font en effet valoir que l’immeuble est « destiné à l’habitation, avec possibilité d’usage mixte professionnel-habitation [il y a ainsi un kinésithérapeute, qui bénéficie d’une entrée distincte], à l’exclusion de toute activité commerciale ». Or, ils estiment qu’en transformant des appartements en « hôtels studios meublés avec prestations de services », ainsi que l’indique le site qu’il a créé, M. X exerce une activité commerciale, consistant en l’exploitation d’une résidence hôtelière; les touristes ou étudiants qui occupent les studios ne sont pas des locataires, mais des clients de services, les studios ne constituant pas leur résidence mais un lieu de séjour temporaire.
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Destination résidentielle de l’immeuble

Les copropriétaires insistent sur le caractère « résidentiel » de l’immeuble: l’article 19 de leur règlement dit en effet qu’ils pourront louer leurs appartements « à la condition que les locataires soient de bonne vie et moeurs » et qu’ils devront, « dans les quinze jours de l’entrée en jouissance du locataire, en aviser le syndic par lettre recommandée ». Or, le turn over de la location hôtelière leur paraît incompatible avec ce caractère résidentiel.

Ils se plaignent de la multiplication des allées et venues, « à toute heure du jour et de la nuit » (chaque studio pouvant accueillir deux personnes), de l’« absence totale de communauté d’intérêt » des occupants des studios avec les résidents, et de l’« absence de respect des règles communes » (débordements de poubelles, bruits  liés à l’installation de broyeurs sanitaires dans les studios).

La cour d’appel de Versailles leur donne raison, le 27 janvier 2014. Elle juge que la rotation des périodes d’occupation, consécutive à la transformation des appartements, ne « correspond pas à la destination résidentielle de l’immeuble ». Elle condamne M. X à remettre les lieux en l’état.

Il se pourvoit en cassation en soutenant notamment que la location meublée de courte durée n’est pas contraire à la destination résidentielle de l’immeuble, mais il essuie un rejet, le 8 mars.
Les Editions Francis Lefebvre indiquent que « la position de la Cour mérite d’être approuvée, en ce que le développement d’activités commerciales au sein de copropriétés destinées à l’habitation, que ce soit par l’aménagement de quasi-hôtels ou par l’usage de plateformes telle Airbnb, est source d’une profonde mutation des rapports entre les copropriétaires et de déséquilibres certains ».


15/03/2018


LUNDI 10 AOUT 2015. Le bilan de la construction de logements sociaux dans les Hauts-de-Seine

Information vue sur le site du Parisien :

 

Logements sociaux : le préfet des Hauts-de-Seine défend le bilan 2014

A.-S.D. | 09 Août 2015, 18h36 | MAJ : 09 Août 2015, 18h30
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Nanterre, janvier 2012. 22 des 36 communes des Hauts-de-Seine sont sous la barre des 25 % de logements sociaux mais la tendance est toutefois satisfaisante avec un réel effort des villes en retard.
Nanterre, janvier 2012. 22 des 36 communes des Hauts-de-Seine sont sous la barre des 25 % de logements sociaux mais la tendance est toutefois satisfaisante avec un réel effort des villes en retard. (LP/Florence Hubin.)

Lors de sa présentation aux élus du conseil départemental de l’action de l’Etat, le préfet des Hauts-de-Seine, Yann Jounot, n’a pas éludé la question des logements sociaux dans les Hauts-de-Seine.

 

Alors que la nouvelle loi SRU (solidarité et renouvellement urbain) porte désormais à 25 % le taux minimum de logements sociaux pour chaque commune, contre 20 % auparavant. Une évolution des règles qui a des conséquences, même si le taux départemental (27,8%) reste au-dessus de ce nouveau plafond. Et ce grâce notamment aux communes qui dépassent les 40 % (Bagneux, Châtenay-Malabry, Fontenay-aux-Roses, Gennevilliers, Nanterre, Le Plessis-Robinson, Villeneuve-la-Garenne). Le département peut également mettre en avant la «production» de logements sociaux sur la période 2011-2013 puisqu’en la matière les objectifs sont calculés sur trois ans. Sur cette période, 14 communes devaient construire ou agréer 2 218 logements. Dans les faits, le bilan est bien plus positif avec 4 065 logements, soit 183 % de l’objectif. Reste que dans les Hauts-de-Seine, 22 des 36 communes sont désormais sous la barre des 25% de logements sociaux. Elles n’étaient «que» 11 sous le taux précédent de 20%. Un nouvel objectif qui s’inscrit dans le long terme puisqu’il devra être atteint au plus tard en 2025.

Le cas spécifique de Neuilly (4,71%) a évidemment été évoqué et le Préfet a rappelé que toutes les mesures, comme le transfert du droit de préemption, étaient mises en œuvre. «Il faut néanmoins du temps pour monter les programmes afin de répondre aux nouveaux objectifs», estime Yann Jounot rappelant que Neuilly est «carencée», c’est-à-dire que la ville paye des majorations pour ne pas avoir respecté ses objectifs triennaux, et ce pour la quatrième fois. «Mais au niveau du département, les villes réalisent entre 140 et 200 % de leurs obligations, ajoute le Préfet. Il est donc faux de dire que les maires des Hauts-de-Seine ne s’engagent pas en faveur des logements sociaux. Les maires trouvent des solutions malgré les contraintes.»

Nanterre veut en construire 400 par an

Les réalisations avaient été votées sans encombre lors du dernier conseil municipal de Nanterre, le 30 juin dernier. En tout, 142 constructions de logements sociaux ont été adoptées dans six zones différentes. Parmi les quartiers concernés, le Petit Nanterre avec trente logements ou Sainte-Geneviève et ses quarante-huit habitations. Car, Nanterre fait partie de ses très bons élèves de la loi SRU qui oblige les villes à construire au moins 25% d’habitations de ce type sur leur territoire. En 2015, elle atteint même 56%. Selon la mairie, en 2013, sur les 730 logements construits cette année-là, 48% étaient sociaux. Même proportion l’année suivante sur, cette fois-ci, 850 habitations édifiées. Et dans les années à venir, le programme local de l’habitat (PLH) prévoit même la construction de 1000 logements, dont 40% seront sociaux. Soit 400 habitations construites chaque année. «Le pourcentage de cette catégorie de logements va un peu baisser de manière proportionnelle, mais parce qu’on veut encourager la mixité sociale. Et donc éviter de ne construire que des zones pavillonnaires», précise la mairie. Cette dernière regrette néanmoins la diminution de la participation de l’Etat dans la construction de logements sociaux qui, selon elle, a réduit ses subventions de 6% à 3,5% ces trois dernières années.


10/08/2015