Devant le lycée Arago (12e arrondissement), le 23 février. Parmi les manifestants, Kitem, élève de seconde, expliquait qu’« il y a trop de bavures policières (…) La police a des manières de faire, de contrôler, qu’on n’aime pas. Et là, c’est la goutte d’eau », faisant référence à « l’affaire Théo ».
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› Accéder au portfolioLe rectorat de Paris a annoncé, jeudi 23 février dans la matinée, que 16 lycées de la capitale ont été bloqués et douze l’étaient partiellement en début de matinée, alors que le Mouvement inter-luttes indépendant (MILI) a appelé les lycéens à manifester leur soutien aux victimes des violences policières, dont Théo L., victime d’un viol présumé à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) en début de mois. La veille, ce groupe d’extrême gauche avait fait état de 20 à 30 établissements potentiellement concernés.
Depuis 11 heures, jeudi matin, a lieu une manifestation sauvage, toujours à l’appel du MILI. La situation s’y calme après avoir été tendue, raconte la journaliste Chloé Marriault :
La préfecture de police a annoncé que cette manifestation n’a pas été déclarée. « Toute incitation ou participation à un attroupement non déclaré engage votre responsabilité morale et juridique », a-t-elle expliqué.
Dans l’académie de Versailles, on faisait état jeudi matin de « tensions » dans quatre lycées : à Clichy, Asnières, Gennevilliers et Vanves. Au lycée professionnel René-Auffray de Clichy, où neuf lycéens ont été placés en garde à vue mercredi 22 février après des échauffourées avec la police, la situation était tendue, rapporte un journaliste du Monde sur place.
L’académie de Créteil n’avait quant à elle « pas de remontées consolidées » ce jeudi matin mais faisait état « d’une situation calme ces derniers jours y compris dans les établissements d’Aulnay ».
La présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse « condamne les blocages » et « demande au gouvernement de sécuriser » les abords des lycées.