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MERCREDI 8 JUIN 2016. La grève du ramassage des poubelles continue à Vanves. Avec la chaleur...cela va être de plus en plus pénible

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Face à la grève, Colombes envoie ses élus ramasser les poubelles

La mairie (LR) a décidé de contourner le mouvement des éboueurs en faisant appel à un autre prestataire et en mobilisant ses véhicules, sa police municipale... et ses adjoints !  

Adeline Daboval | | MAJ :
Colombes, ce mardi matin. Escorté par la police municipale, Pierre Nicot, adjoint au maire en charge de la culture, parlemente avec les grévistes pour parvenir à faire sortir le camion-benne du centre technique municipal.
Colombes, ce mardi matin. Escorté par la police municipale, Pierre Nicot, adjoint au maire en charge de la culture, parlemente avec les grévistes pour parvenir à faire sortir le camion-benne du centre technique municipal. (LP/A.D.)

Scène irréelle ce mardi matin à Colombes : un élu en écharpe tricolore à la droite du chauffeur en tenue fluo dans la cabine d’un camion poubelle. La municipalité (LR) a décidé de faire collecter ses ordures ménagères par un concurrent de son prestataire habituel touché par une grève illimitée : Sepur au lieu de Sita-Suez Environnement.

Et pour que les bennes franchissent les barrages des grévistes, elle a envoyé ses élus en écharpe dans les camions et les motards de la police municipale en appui tout autour.

« Mais qu’est-ce qu’ils font ? » lance, interdit, l’un des salariés de Suez-Environnement qui font le pied de grue devant le centre technique municipal de Colombes. Il se met à courir, ses collègues dans son sillage. La nuée de grévistes entoure le camion-benne. « Vous ne pouvez pas passer. Vous cassez la grève ! » s’indignent les agents. Ratatiné sur son siège, Pierre Nicot, l’adjoint à la culture, parlemente. Les salariés finissent par agréer : « Bon, si vous ne ramassez que les encombrants, d’accord. Mais que les encombrants. On vous fait confiance… » Les trois bennes s’éloignent avec leur escorte policière.

 

(LP/A.D.)

 

Soupe à la grimace quelques secondes plus tard. Les agents Sita apprennent que ce sont les déchets qui seront ramassés avec les bennes à encombrants. Ils se lancent à la recherche des camions. Car les agents de Suez Environnement, qui ont entamé une grève ce lundi dans toute l’Ile-de-France, souhaitent que leur mouvement se voie… à grand renfort de poubelles qui débordent.

Une pratique contestée mais légale

« S’ils font ramasser les déchets par d’autres, ça ne sert à rien que l’on fasse grève », souffle un salarié, écœuré. Contestée. Contestable ? La pratique est en tout cas bien légale. « Dans le cadre de la continuité du service public, les communes ont le droit d’avoir recours à un autre prestataire en cas de grève », confirme la communication de l’entité recyclage et valorisation Ile-de-France du groupe Suez- Environnement. La mairie enverra la facture du concurrent à son prestataire touché par la grève. « Effectivement, c’est prévu au contrat », reprend-on chez Suez. Et même du côté des grévistes, on reconnaît que « la pratique est légale » même si, évidemment, elle déplaît.

« Ce sont les négociations annuelles obligatoires et nous réclamions 5 %. Là, nous sommes arrivés à 1 % mais la direction refuse. Elle propose 0,5 %. Même pas de quoi s’acheter un steak ! » dénoncent les salariés en grève. « Nous sommes 100 % de grévistes au dépôt de Clichy », affirment-ils. De son côté, la porte-parole de l’entité recyclage et valorisation du groupe Suez (ex-Sita) pour l’Ile-de-France affirme que « les 5 % sont apparus avec la grève. Dans le préavis, il est question de 1 %. Dans notre dernière proposition, la plupart des collaborateurs ont une augmentation de 1 %, voire plus. »

 

(LP/A.D.)

 

« Je veux bien que les gens fassent grève. C’est un droit que je respecte, mais nous avons aussi le droit d’avoir une ville propre, affirme la maire (LR) de Colombes Nicole Goueta. Nous sommes parvenus à avoir des bennes. Faire monter les élus dedans permet de montrer à tous que c’est la volonté de la ville. Suffisamment de gens se plaignent des rats, on ne peut pas laisser s’accumuler les ordures. » Déjà en décembre 2001, le maire avait utilisé la même méthode. « Ce matin, je ne pouvais pas y être, mais lors du premier mandat, j’étais moi-même dans la benne ! »

Une attitude qui tranche avec le reste des élus du département. Tandis que Grand Paris Seine-Ouest invite sobrement les habitants « à ne pas sortir les bacs ce jour et à se tenir informés de la situation », le maire (DVD) de Neuilly Jean-Christophe Fromantin demande à ses administrés « à veiller à la gestion de leurs déchets pour pallier au maximum les conséquences de cette grève ». Quant aux maires communistes de Malakoff et Bagneux, elles ont écrit à Suez-Environnement pour afficher leur soutien aux grévistes soulignant qu’il est « légitime qu’ils revendiquent de meilleures conditions salariales ».

Deux dépôts touchés dans les Hauts-de-Seine

Selon Suez-Environnement, quatre dépôts sont actuellement bloqués par la grève, dont deux dans les Hauts-de-Seine : Clichy, Bagneux, Pantin (Seine-Saint-Denis) et Limeil-Brévannes (Val-de-Marne) « Les grévistes représentent seulement 20 % du personnel de la région », tempère la porte-parole. Mais ce chiffre inclut aussi les activités de collecte et de valorisation des déchets des entreprises. Or, c’est surtout dans les services aux collectivités (dont le ramassage des ordures ménagères) que la grande majorité des agents est en grève. Dans les Hauts-de-Seine, les collectes de déchets ménagers des villes de Colombes, Neuilly, Malakoff, Bagneux, Chaville, Issy-les-Moulineaux, Marnes-la-Coquette, Meudon, Sèvres, Vanves et Ville-d’Avray sont notamment touchées.



08/06/2016

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