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MERCREDI 25 JANVIER 2017. Le Conseil Départemental se penche sur l'assiette des collégiens

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Hauts-de-Seine : le département se penche sur les assiettes des collégiens

>Île-de-France & Oise>Hauts-de-Seine|Anne-Sophie Damecour|24 janvier 2017, 20h00|0
Gennevilliers, la semaine dernière. A l’heure du repas, de nombreux élèves du collège Guy-Môquet préfèrent rentrer chez eux plutôt que de manger à la cantine. .) (LP/A.-S.D
 
Anne-Sophie Damecour
Hauts-de-Seinecantinescollèges

Après avoir été interpellé à plusieurs reprises sur le sujet par son opposition au conseil départemental, le président (LR) Patrick Devedjian vient d’annoncer sa volonté de se pencher sur les assiettes des 35 600 collégiens des Hauts-de-Seine qui déjeunent à la cantine. « L’objectif est notamment de mieux comprendre pourquoi la fréquentation des restaurants scolaires est moins importante dans les quartiers populaires », explique Nathalie Léandri, conseillère départementale en charge de ce dossier.

Selon l’élue, la fréquentation serait bien inférieure à la moyenne à Bagneux, Gennevilliers, Nanterre et Villeneuve-la-Garenne avec parfois moins de 20 % des élèves scolarisés déjeunant à la cantine alors que le taux départemental des inscriptions et de 65 %. « Notre préoccupation aujourd’hui est de savoir ce que font les enfants à l’heure du déjeuner et s’ils mangent un repas équilibré en dehors du cadre scolaire », poursuit Nathalie Léandri.

A voir le flot d’élèves quittant vendredi midi le collège Guy-Môquet de Gennevilliers, situé en plein cœur du quartier du Luth, difficile d’imaginer que la cantine fasse effectivement le plein. « Dans ma classe de 3e seulement deux élèves vont à la cantine, explique Jordan, 14 ans. J’ai arrêté d’y aller en 6e. Je préfère rentrer chez moi, au moins je mange ce que je veux. » « Tous ceux qui y vont disent que ce n’est pas bon, souffle Fatoumata, 13 ans. Je préfère rentrer chez moi même s’il faut marcher 25 minutes. »

 

« C’est fade, sans saveur, souvent froid et quand on arrive les derniers il n’y a plus rien »

« Moi j’habite à côté de la mairie et cette année ma mère vient me chercher en voiture tous les midis », explique Loudjeina, 13 ans également. En 6e elle allait à la cantine et en 5e, elle apportait son « pique-nique ». Selon les collégiens, ceux qui vont à la cantine sont vraiment ceux qui n’ont pas d’autre solution. Comme Yasmine, 13 ans, qui habite Epinay (Seine-Saint-Denis). « C’est fade, sans saveur, souvent froid et quand on arrive les derniers il n’y a plus rien », résume la collégienne qui profite du vendredi midi pour aller manger un grec avec ses copines avant d’aller à l’école des arts, située dans le quartier du Village.

Sauf cette exception liée à l’emploi du temps, tous les enfants assurent rentrer manger chez eux le midi. Ce qui devrait rassurer le département. « L’étude portera effectivement sur les habitudes des collégiens mais aussi les modalités d’inscription via Internet, les tarifs et évidemment sur la qualité des repas », explique Nathalie Léandri.

La qualité justement est souvent pointée du doigt, notamment par l’opposition qui déplore que « l’abandon d’une gestion directe par le département » et la délégation de service public (DSP) attribuée au groupe Elior. Sur les 98 collèges du département, 56 sont gérés par la DSP qui s’achèvera en juillet 2018.

« La faible fréquentation des cantines touche aussi bien des établissements dont la restauration est gérée par la DSP que ceux où les repas sont livrés par une unité centrale de production (UCP) avec deux provenances, Boulogne et Rueil », répond la conseillère départementale en charge du dossier. Qui espère avoir les résultats de l’étude avant l’été.

  leparisien.fr



25/01/2017

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