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Emmanuel MACRON devance François FILLON dans les Hauts-de-Seine pour le 1er tour de l'élection présidentielle

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Macron devance la droite jusque dans les Hauts-de-Seine

>Île-de-France & Oise>Hauts-de-Seine|Gaëtane Bossaert (avec Anne-Sophie Damecour et Anthony Lieures)|24 avril 2017, 1h44 | MAJ : 24 avril 2017, 2h25|0

Nanterre, dimanche 23 avril 2017. Soirée morose pour les élus de droite des Hauts-de-Seine, qui s’étaient donné rendez-vous à l’hôtel du département autour de Patrick Devedjian (LR).

(LP/A.-S.D.)
 
Gaëtane Bossaert (avec Anne-Sophie Damecour et Anthony Lieures)
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Sur les terres de l’ex-président Sarkozy, le candidat d’En marche engrange 32,3 % des voix et se paie de luxe d’arriver devant François Fillon (29,1 %).

Un puissant cri de joie retentit. Il est 20 heures au Big Ben Pub, sur l’avenue Charles-De-Gaulle, à Neuilly. C’est dans ce bar en plein cœur de la Sarkozie qu’un groupe de partisans d’Emmanuel Macron a décidé de passer la soirée. Les visages des deux qualifiés pour le second tour de la présidentielle apparaissent à l’écran. Le groupe exulte : « On va gagner ! On va gagner ! »
 

Macron bouscule la droite

 

Surprise : l’ex-ministre de l’Economie se paie de luxe de devancer François Fillon dans la majorité des villes des Hauts-de-Seine dirigées par la droite. Il réalise parmi ses meilleurs scores à Sceaux (37,6 %), Issy-les-Moulineaux (37 %), Bourg-la-Reine (36,7 %), Sèvres (36,4 %), mais aussi Vanves, Bois-Colombes, Courbevoie, Rueil, Antony, Suresnes… Commentaire dépité du secrétaire départemental LR, le sénateur Roger Karoutchi : « Nous avons cru nous-mêmes que les affaires et les polémiques allaient laisser place au programme et aux idées. Nous avons cru à cette remontada. Mais la présidentielle est bien la rencontre entre un homme et un peuple… »
 

« Les affaires ont miné la campagne », lâche le sénateur maire (UDI) de Meudon Hervé Marseille. « Dans les Hauts-de-Seine comme ailleurs il y a une aspiration au changement », souffle Patrick Devedjian, président (LR) du département. « C’était une campagne très dure, cruelle même », estime la sénatrice (LR) Isabelle Debré, qui a soutenu Fillon du premier au dernier jour.

NOTRE CARTE. Emmanuel Macron a chassé sur les terres de la gauche

 


Fidèles aux Républicains

Boulogne, deuxième ville d’Ile-de-France, reste cependant fidèle au candidat des Républicains en le créditant de 41,8 % des voix, à 9 points devant Emmanuel Macron. Idem à Neuilly, qui plébiscite toujours massivement la droite traditionnelle à 64,9 %. François Fillon est également arrivé en tête des urnes à Levallois (40.7 %) et Saint-Cloud (45.9 %).
 

Gennevilliers, capitale de Mélenchon
 

La France insoumise cartonne logiquement dans les fiefs populaires, et notamment à Gennevilliers, avec 47,1 %. « Pari gagné, c’est son meilleur score en Ile-de-France », annonce le maire (PCF) Patrice Leclerc. Jean-Luc Mélenchon arrive aussi en tête à Villeneuve-la-Garenne (36,5 %), Bagneux (36,3 %), Nanterre (33 %) et Malakoff (32,8 %).
 

Ici, Marine Le Pen ne serait pas au second tour

Cantonnée à 7,6 % au niveau départemental, elle plafonne à Villeneuve et au Plessis avec un peu plus de 12 % des voix. Comme d’habitude, le FN ne parvient pas à percer dans les Hauts-de-Seine. Une « fierté » pour Patrick Devedjian : « Un million et demi d’habitants ont compris bien avant les autres que le monde était fait de métissage et d’intégration ».
 

Radiés des listes

Couac à Clichy et Asnières, où des milliers d’électeurs ont été radiés des listes, qui ont été remises à jour. Certains n’étaient manifestement pas au courant… et ont dû filer au tribunal d’instance pour récupérer leur droit de vote moyennant justificatifs.

  leparisien.fr



24/04/2017

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