VANVES ACTUALITE

Jeudi 18 Octobre 2012. A quelques jours du Congrès National, le responsable du PS de Vanves répond à nos questions

Le parti socialiste mène son congrès national 2012.

Antonio Dos Santos, secrétaire de la section locale de Vanves, répond à nos questions.

 

Le congrès national du parti socialiste a lieu fin octobre, comment les militants de Vanves y sont associés ?

La section locale du parti socialiste a mis en place les consultations prévues pour cet événement majeur qui a lieu tous les trois ans. De nombreux militants ont participé aux débats et aux votes internes, même si le contexte de ce congrès pouvait émousser quelque peu l'enthousiasme.

Le 11 octobre a eu lieu le vote des motions, textes qui définissent les orientations pour les années à venir, après une présentation générale et débat l'avant veille.

La motion 1, dite de rassemblement, qui porte en son sein différents courants de pensée, veut par son unité revendiquée rester en cohérence avec le programme de gouvernement et par le débat poursuivre la rénovation interne et la réflexion. Elle a obtenu à Vanves 77%, score nettement plus élevé que la moyenne nationale.

Quatre militants seront délégués au congrès fédéral du 20 octobre, où ils participeront aux travaux et à la désignation des délégués des Hauts de Seine pour le congrès national.

Après avoir participé à l'élection du 1er secrétaire national le 18 octobre, les militants de Vanves choisiront le 15 novembre le responsable fédéral et celui de la section locale.

Avec les nouvelles équipes, un nouveau cycle commencera alors dans la vie de la section, où les débats internes se poursuivront en même temps que les actions militantes.

La période d'un congrès est sans nul doute un moment particulièrement chargé en organisation, mais intense et riche en débat. Après la réflexion vient l'action, empreinte de pragmatisme, sans renoncement aux valeurs de toujours.

 

Certains médias parlent d'une guerre dans les Hauts de Seine pour le contrôle de la Fédération. Comment se situe la section de Vanves, qu'en pensez-vous ?

Tout n'est pas si simple, il est normal même en interne que, comme dans tout processus électoral, il y ait des phases plus tendues dans l'échange d'arguments et le choix des personnes ; mais rien qui justifie de dire, comme on le lit ici ou là, qu'il y a une guerre nord-sud. Parler de contrôle d'une fédération est nécessairement caricatural et réducteur de l'engagement politique.

Les candidats au poste de secrétaire fédéral seraient au nombre de quatre, tous ayant défendu la motion nationale de rassemblement et donc partageant largement la même ligne politique. Tous envisagent un certain nombre d'orientations proches, en particulier autour de la place faite aux militants, leur formation et leur parole.

Idéalement, les militants espèrent une fédération proche, au service des sections locales, à l'écoute de la parole des militants et attentive à leur formation, mobilisée sur les problèmes de politique locale pour plus de justice et de solidarité, la liste des attentes n'étant pas exhaustive.

A Vanves, un certain nombre de militants semblent avoir déjà fait un choix, alors que la campagne départementale n'a pas débuté ; d'autres cherchent encore, une présentation et un débat sur les candidatures début novembre devraient les aider à choisir.

La différence pourrait se faire sur la personne, surtout sur la probité et les compétences de ses soutiens et de son entourage. Tous n'ont probablement pas la même cote auprès des militants qui, par un vote le 15 novembre, feront un choix.

A titre personnel mon choix est fait depuis un certain temps déjà. C'est le choix d'un homme de rassemblement, pour une équipe de renouvellement des structures et des pratiques, au service de l'ensemble du département.

 

Et les élus socialistes de Vanves, qui soutiennent-ils pour diriger la Fédération ?

Il ne m'appartient pas de donner la position des élus. Elle est personnelle, même si un nom semble se dégager très majoitairement. A eux de dire leurs propres choix, à chacun de les manifester comme tous les militants par le vote auquel ils sont invités. Les choix ne sont pas toujours simples, les visions en matière d'organisation et de priorités peuvent être diverses, les rapports humains sont une composante, il peut y avoir aussi une « façon de faire » en politique moins partagée.

De leurs positions individuelles, la seule chose que l’on puisse dire sans peur de se tromper, c'est qu'à Vanves tous seront unis après le congrès, autour des idées et valeurs communes, afin de tirer le meilleur de notre organisation et de nos instances renouvelées.

 

 

Concernant la politique nationale, la presse parle d'un gouvernement inactif avec des couacs à répétition, elle dit la population déçue et les militants de gauche inquiets. Comment la section de Vanves vit-elle la situation ?

Une certaine déception dans la population est naturelle. Mais je dirais qu'elle est plus inquiète que déçue, car la crise s'est accentuée et malgré les mesures déjà mises en ouvre par le gouvernement et les réformes majeures à venir celles-ci ne produiront pas d'effets sensibles avant un certain temps.

Des militants sont parfois dans l'incompréhension, toute naturelle elle aussi. Elle se manifeste d'autant plus que la liberté de parole est au sein du parti socialiste une constante ; même en période de large rassemblement le débat existera toujours. Et les militants, à Vanves comme ailleurs, reviendront prochainement vers les citoyens pour écouter et expliquer.

 

Le gouvernement est bien plus actif qu'on ne veut le dire ; avec l'effort d'un regard objectif on voit le nombre d'engagements tenus, de mesures prises, de chantiers déjà engagés et ce moins de 6 mois seulement après les élections présidentielles. Mais sur les grands dossiers la concertation et l'expertise sont la règle, car on ne réforme pas un pays par dictat, sans ses acteurs. Je laisse aux lecteurs de ce blog le soin de se rendre compte par eux-mêmes de l’ensemble des engagements tenus sur le site Internet du parti socialiste.

 

En ce qui concerne les médias, je m'autorise à citer Emmanuel Todd dans une récente interview « La déception actuelle des médias nous permet, en fait, de mesurer la contribution des médias aux cinq ans de folie sarkosiste. La presse adorait l'agité de l'Elysée qui lui offrait un événement bidon par jour, tout en abandonnant l'industrie française à sa déroute ». Personnellement je l'aurais dit autrement, de façon moins incisive, mais la réalité n'est pas loin.

A la presse de continuer à faire son travail librement et à faire ses choix de ligne éditoriale ou commerciale, aux politiques de tout bord la dure tâche d'agir et de faire encore œuvre de pédagogie.

 

 

 

 



18/10/2012

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